Petite réflexion du type, qui de la poule ou de l'oeuf était là le premier

Tout le monde ici sait que je suis chanteuse et passionnée de musique avant tout. Très ecclectique, ouverte à tous les styles et à toutes les propositions, j'ai découvert  hier soir le nouveau titre d'Elie Semoun: Femme actuelle. N'étant pas très portée sur son univers, j'étais pas très au courant de ses dernières aventures musicales. Comme tout le monde j'en avais entendu parler, mais sans m'y intéresser davantage, alors même que je revendique mon ecclectisme...mais que voulez-vous on est pas parfait et chacun est fait de ses petites contradictions...

Quoi qu'il en soit, dès la première mesure, j'ai accroché! Je vous ai même fait part de mes impressions dans un précédent billet. Curieuse d'en savoir plus, j'ai retourné le petit monde de l'internet à la recherche d'infos complémentaires sur son nouvel album. En vrac: son blog, son site perso, un site non officiel, son actualité, des interviews, des infos sur ce disque...bref, quantité de choses qui n'ont fait qu'éveiller toujours plus ma curiosité au sujet des onze autres titre de l'album.

J'aime bien me faire une idée par moi même et j'ai donc essayé de télécharger sur radioblog ses nouvelles chansons, mais tout le monde connaît le site et son répertoire quelque peu "poussièreux et limité"...la tentative est donc restée vaine. J'ai poursuivi mes investigations sur Limewire mais Elie Semoun n'est pas Jlo ou Akon et impossible de dégoter ses autres titres! J'aurai bien acheté le cd (solution la plus simple, me direz-vous) mais voilà, en ce moment mes comptes sont dans le rouge cramoisi.

Je suis donc retourné sur Myspace pour écouter des extraits de son nouvel opus. L'ambiance musicale d' Elisa Tovati, les paroles ambiance "Delerme révéillé", la "Touch Souchon", le mordant de la "nouvelle scène française" que l'on retrouve dans la chanson Femme actuelle, sont complètement oubliées, concernant les autres titres de l'album (du moins pour ceux que j'ai entendu à ce jour).

On peut concevoir que chaque chanson est une entité particulière qui se démarque des autres mais qui acculumée aux différentes ambiances de l'album constituent un tout cohérent. Je ne peux pas m'avancer plus car je n'ai pas entendu l'intégralité des onze autres chansons, mais à première vue mon coup de coeur pour Femme actuelle ne sera pas réitéré.

Je vais quand même essayer de me procurer rapidement cet opus, pour confirmer ou infirmer cette première impression.

D'ailleurs si quelqu'un lit ce post et dispose de l'album dans son intégralité, une bonne action sera la bienvenue. Oui, âme charitable qui veut m'envoyer une copie du dit cd (via mail ou msn) pourra comptabiliser le geste dans son dossier B.A (ndlr: bonnes actions) pour le jour où il montera au Purgatoire. (Jour que je vous souhaite bien sûr le plus lointain possible).

Déblatérer des vérités toutes subjectives sur le deuxième album d'Elie Semoun n'était pourtant pas mon objectif quand j'ai commencé à écrire ce billet, mais vous me connaissez, en vraie piplette qui a un avis sur tout, fallait bien que je laisse mon grain de sel.

Là ou je voulais en venir, c'était sur l'importance du clip dans l'intégration d'une chanson par le public et son appréciation plus ou moins positive. (Ca en jette dit comme ça)

[Je branche le décodeur]

Sur Myspace, on peut écouter quelques extraits de son nouvel opus mais sans fichier vidéo. Et je me demandais donc , en réécoutant Femme actuelle "en mode média player", si j'aurai eu (ça sonne bizarre,je sais pas si c'est français: la concordance des temps et moi on est pas très amies) le même coup de foudre pour la chanson si je l'avais, par exemple, écouté à la radio.

Oui, je sais mes réflexions "philosophiques" vont chercher loin, mais je me définis moi même comme une nana torturée. Et si vous voulez mon avis, pas si torturée que çà! Parce qu'à bien y réfléchir, c'est pas si con ce que je viens de balancer. Et je suis sûre que de savantes "têtes bien faîtes" se sont déjà ppenchées sur le sujet.

Quoi qu'il en soit, en écoutant le player de Myspace c'est le "cheminement réflexionnel" (j'aime bien inventer de mots) qui m'a conduit à cette interrogation incidieuse.

On a tous des chansons "coups de coeur" qui nous ont touché à un moment ou à un autre de notre vie et qui, en temps normal, n'auraient pas attiré plus que ça notre attention. Mais désormais à chaque fois qu'on les entend, on revoit des images et on ressent des émotions cachées au fond de notre petit coeur.

Dans mon cas perso, je pense notamment à une chanson d'Olivia Ruiz qui s'intiule, si je ne m'abuse, Les Amants. Cette chanson tirée de son premier album est toute jolie. Rien à redire. Mais n'avait pas retenu mon attention plus que ça. J'avais pourtant le cd en boucle dans la voiture depuis plusieurs jours. Et puis un de ces fameux jours, j'ai perdu ma Tatty et le soir, en rentrant chez moi et en pleurant toutes les larmes de mon corps, j'ai mécanniquement allumé mon lecteur cd qui était stoppé sur cette chanson. Chanson qui raconte l'histoire d'un couple qui s'est aimé jusqu'à se suivre dans l'au-delà. J'ai écouté cete chanson des semaines entières  et encore maintenant je fonds en larmes dès les premières mesures. Pourtant la chanson en elle même n'est pas si émouvante que ça mais elle occupe désormais une place particulière dans ma vie.

Alors pourquoi pas transférer le mode "association de pensée" à un clip? Ca vous ai jamais arrivé de flasher sur un clip? Personnellement si et je suis sûre que vous aussi. C'est pour ça que je me demande- de façon très sérieuse-si le clip n'a pas un véritable rôle à tenir dans l'impact du morceau sur le public. Y a ceux qui soignent leurs titres avec de véritables recherches autour de l'image, et y a les autres. Et je suis sûre que ça influe  sur le mental de pas mal de spectateurs.

C'est comme l'effet "bourrage de crâne". Quand vous entendez une chanson à la radio ou à la télé, de facon assez intempestive, il vous arrive de craquer, au fur et à mesure,sans vous en rendre compte, sur un morceau qui à la base ne vous inspirait pas tant que ça. C'est pas non plus systématique, Dieu merci, sinon imaginez notre panel musical: Kamaro  Beyoncé et Akon et pas de Hinder, Voulzy ou Adrienne Pauly.

Et dans l'approche d'un clip, je trouve qu'y a une démarche assez similaire. Un clip soigné, choc ou bien percutant qui marque l'esprit, se calquera obligatoirement à la chanson, de sorte que notre esprit n'arrivera plus, au bout d'un moment, à faire la distinction,  dans ce " brouhaha intellectuel cogitant" , entre le morceau en tant que tel et l'impact de l'image ou, pour en revenir à ma réflexion précédente, à l'impact médiatique. On vit dans un monde de l'image, alors pourquoi renier la force de ses mêmes images sur notre intellect.... Là non plus, la règle n'est pas à 100% fiable, sinon ça serait la preuve de la stérilité de l'intelligence humaine, mais je suis pas sûre qu'y est pas une large place faite à l'émotion et à l'image  lorsqu'on découvre un nouveau titre.

En tout cas, je me suis vraiment demandée si le coup de coeur pour cette chanson aurait été le même sans la diffusion préalable du clip. Etant donné que je suis pas très fan du mec, je crois sincèrement que j'aurai écouté la chanson d'une oreille distraite, en passant peut être même, complètement à côté. Là réside les mystères de l'intellect humain... 

Pour conclure cette " haute pensée métaphysique" je dirai que quelle que soit la raison pour laquelle on aime ou on déteste un morceau, les causes nous appartiennent mais les "raisons du coeur" sont diverses et variées...