Coup de gueule!
Aujourd'hui, Charlotte Valandrey était l'invitée des cinq dernières minutes de Françoise Laborde. Invitée pour la promotion de la nouvelle pièce de Bernard Murat (ndlr La mémoire de l'eau), l'interview a TRES rapidement dévié sur la séropositivité de la comédienne.
Derrière mon poste, je fulminais. Dès la première minute, il était évident que la pièce n'avait aucun intérêt pour la présentatrice, seul le scandale et les déboires qui pouvaient régner autour de son état de santé l'intéressait. En plus, il y a avait quelque chose de méprisant dans sa façon de parler. (Ca se capte surtout à la fin).
Perso, j'étais mal à l'aise pour la comédienne. Je sais pas comment elle l'a vécu, elle doit être confrontée, au quotidien, à ce genre de situation, mais j'ai trouvé le "point de vue journalistique" (!) choisi par Laborde totalement hors-propos. En temps normal, elle aurait fait la promo de la pièce, aurait posé des questions en rapport avec l'histoire, le metteur en scène... mais là on sentait, dès le départ, qu'elle était exclusivement avide de renseignements au sujet de sa séropositivité.
Pour moi, c'est cette sensation d'animal blessé, enfermé dans une cage, et que l'on observe sans vergogne, qui me dégoûte. Et en tant que spectatrice c'est ce que j'ai ressenti. ok, j'y vais peut être un peu fort mais je vois pas quel était l'intérêt de parler si longuement de sa maladie et non de la pièce. Encore si elle avait fait un rapport quelconque avec les journées de sidaction qui arrivent, mais non, probablement pas assez intelligente pour ça.
Je suis pas journaliste, je souhaite le devenir, mais j'ai trouvé cette interview mauvaise, vraiment mauvaise, malsaine même car ce n'était pas pour avoir du scoop mais juste pour avoir de quoi parler et c'est pas digne d'un journaliste, à mon sens.
*pour confronter mon point de vue, regardez la vidéo et faîtes-vous une opinion