Recherche kiné professionnel...

... parce qu'on sait tous qu'un amateur fait plus de mal qu'autre chose.

Tenez, je me rappelle encore en 5ème (hier quoi) Julien qui m'avait massé le cou pendant tout le cours d'histoire-géo. Oui M'dam! Pendant tout le cours, soit 55 minutes et à la barbe de la prof. En même temps on était dans une salle à gradins, le mec en question était juste derrière moi et la salle était assez obscure, vu que la prof nous montrait une série de diapos  sur je sais plus quel pays... la Russie si ma mémoire est bonne. Sur le coup, ce fut évidemment très agréable, mais le lendemain c'est avec un bon torticolis que je suis retournée en cours... alors depuis les mecs qui posent la main sur moi, eh ben je les envisage à deux fois!

De toute manière je ne tolère pas qu'on me touche le cou. Le dos pas de soucis, les omoplates, ca va encore, mais gare à celui ou celle qui me touchera la nuque. Je ne supporte pas, me demandez ps d'où ca vient, c'est comme çà. Je ne porte pas non plus de ras du cou ou de sous pull trop serré parce que j'ai l'impression d'étouffer...

La seule et unique fois où on m'a manipulé, c'était il y a 7 ans environ.Je m'étais bloquée le dos et le début de la nuque (Pause: comme çà on a l'impression que çà m'arrive souvent mais c'est faux, c'est juste que raconté l'une à la suite de l'autre, mes petites histoires de mémé font tout de suite plus imposantes. Re-play) Ma mère aurait pu me débloquer mais elle a refusé et elle m'a embarqué chez un collègue à elle. A Trèves.Oui, j'étais longtemps assurée en Allemagne, mais çà vous vous en foutez. Donc le bonhomme m'a ausculté et a décrété un blocage sévère parce que même si çà ressemblait à un banal torticolis, la douleur m'empêchait de tourner la tête à fond, et pire: de chanter aïgu (ndlr: je suis soprane). Quand il m' a dit çà, j'ai roucoulé, genre il est sénile le papy. Il m'a donc demandé de chanter une octave, puis deux... avant de  me faire arrêter parce que mes cordes vocales ne pouvaient pas pousser plus haut. Soit çà ne prouvait rien. Il m'a alors dit de me détendre. C'est là que j'aurai du me méfier. Et tandis qu'il faisait semblant de m'ausculter, il m'a pris (oui oui, il m' a pris) par derrière et d'un coup sec m'a tourné la nuque.Et il a dit c'est bon. Perso, j'ai pas eu le temps de piger quoi que ce soit. La mini douleur avait été fulgurante, ce qui était plus impressionnant, c'était le bruit de craquement de l'os. Il m'a laissé me remettre de mes émotions et m'a demandé de rechanter et là, aussi dingue que cela puisse paraître, le sol, la, si , do que je n'arrivais pas à sortir cinq minutes avant, étaient de nouveau largement faisables.Vous voyez pourquoi je refuse que n'importe quel sombreros touche à mes cervicales. Même mon jules n'avait pas le droit de me masser le cou... les pieds à tout hasard.

Enfin, tout çà pour dire que mon prochain jules sera kiné professionnel ou rien. Et s'il pouvait se présenter à ma porte dans les dix prochaines minutes çà serait transendant. Je l'épouse direct ben ouais ce serait  un signe du ciel!!!

Sérieusement, je n'en peux plus, j'ai trop mal!

Je vous ai raconté hier que je m’étais bloquée le dos au niveau de l’omoplate. Je pensais donc passer ma pire journée mardi. Allez-y, faîtes du shopping avec un dos tourmenté!!!. Le supplice impérial aura quand même été le cinéma. Parce que rester assise 1h45 sur un siège droit moyennement confortable, y a mieux... Mardi en allant me coucher, je pensais avoir le pire derrière moi… balivernes, c’était sans compter la folle nuit qui m’attendait : aucune position confortable… et pourtant je suis pas tordue à la base, ni même douillette… Mais là, impossible de dormir ! Ce n’est qu’à 6h du mat, une bouilloire comme unique compagnie, que j’ai réussi à dormir un tout petit peu (4heures quoi !)

Mais cet épisode nocturne, c’était sans compter sur la superbe ( !) journée qui m’attendait. C’est ironique, au cas où vous auriez pas compris ! En vrai, j’ai vécu la journée la plus ennuyeuse de toute ma vie ! Une horreur ! Je pouvais rien faire. Mater la télé : pas plus d’une demi-heure. Lire un bouquin : moins d’une demi-heure parce que la tête baissé, même pas en rêve. Ordi : ma seule distraction : calée entre deux coussins, l’ordi sur mes genoux , posé sur un coussin et à 40 cm de ma nuque, à hauteur égale. La pose aurait mérité un cliché. Mais là pareil, fallait que je fasse des pauses assez régulièrement. Mais par pause faut pas vous attendre à quelque chose de transcendant !! Juste remuer le popotin dans le couloir, histoire de se dégourdir les jambes, recharger ma bouilloire, boire un café et tenter vainement de me tenir droite et non courbée.

En plus, j’étais frustrée !!! Oui terriblement frustrée ! Mardi soir, j’ai du, comme je vous l’ai raconté, annuler une super soirée salsa. Une soirée que je reporte depuis 3 semaines parce qu’à chaque fois, autre chose de prévu le mardi soir. Ensuite mercredi: annulé ma virée shopping à Metz avec ma Julie. Annulé aussi la soirée bouffe entre copines. Et durant l’après-midi un petit coup de fil : une soirée entre potes du boulot qui se profilait à l’horizon. Une soirée sympa quoi. Et bibine qui a une nouvelle fois du annuler !! Commence à en avoir marre !!!

En plus, vu que la douleur s’était propagée jusqu'à ma nuque, je  suis pas partie de la journée. Résultat pas de clé anglaise pour réparer ce satané sommier et rien dans le frigo. Mes seuls moment de réconfort furent les coups de fils des potes qui prenaient des nouvelles et ma soupe à la tomate le soir. Une portion une personne. Une soupe Lacroix à 4 euros la conserve : çà se savoure, croyez-moi! C'est la meilleure soupe qui m’a été donnée de goûter mais bon une portion c’est quand même pas grand chose! Mais voilà ,impossible de partir faire des courses, hors de question de me faire livrer (z’avez pas vu ma tête) .

En fait mon seul et unique moment de bonheur fut ma douche. Je suis restée 45 minutes sous un pommeau brûlant. L’extase ! Mais bon l’effet a pas duré, moins d’une heure après, le mal était revenu, plus virulent que jamais.

Et en allant me coucher, le problème « existentiellement » pragmatique ( !)  fut le remplissage de la bouilloire. D’abord j’ai mis de l’eau bouillante mais là j’ai pas tenu un quart de seconde. Comme çà, quand tu prends ta bouilloire çà fait pas chaud, tu te dis "jamais çà va marcher "et quand tu la colles sous ta nuque dix minutes, tu cries au bout de la 3^ème minute « ouille ouille çà brûle ! ». Mais comme j’étais couchée sur mon lit de fortune (mon canapé, essayez de suivre ) j’avais pas trop envie de bouger alors j’ai ouvert le bouchon de la bouilloire et je l’ai tenu en l’air pour que l’air chaud sorte/ que l’air froid rentre. Alors déjà c’est particulièrement chiant de tenir dix minutes une bouilloire en l’air mais en plus çà n’a aucun effet. Du coup, je me suis relevée, j’ai vidé l’eau, remplacé par une eau moins chaude et retenté un repositionnement de la mort dans mon lit de fortune en commençant à psychoter : « si je bouge, que je fais un faux mouvement, je vais me faire le coup du lapin » Voyez le délire ! Finalement au milieu de ces élucubrations, j’ai quand même fini par m’endormir.

Et là, je viens d’envoyer mon grand-père chercher de la crème Voltaren. Mais il va quand même falloir que je me douche, que je m’habille (rien que d’y penser, j’ai déjà mal), que je me coiffe (on oublie le lisseur aujourd’hui) parce que j’ai un rendez-vous chez l’esthéticienne ! Et non, je ne peux pas annuler! Vous les mecs vous savez pas à quel point les places sont chères l’été, vous les filles vous compatissez ! N’empêche que je sens que çà va être folklo. Si vous entendez la marche funèbre sur les coups de 16h, vous saurez que c’est moi.

|| Réflexion de Titi:

"Allez Marie, de toute façon, çà va pas s'arranger avec l'âge, çà va même s'agraver"

Merci Titi, moi qui me sentait déjà vieille avec mes 22 ans et demi... (oui, le demi compte !)