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L'histoire d'une vie parmi tant d'autres...
20 mai 2007

Virée parisienne (vendredi 11 mai)

Samedi 12 mai > concours d'entrée au Celsa

(Licence médias et médiatisation).

Je monte sur Paris le 11.

[Pas du tout speed dans les jours qui ont précédé, si ce n'est, le matin du départ.Comment çà vous me croyez pas!!! Mais je m'insurge! Oui, je m'insurge, il m'arrive (parfois) d'être calme! Et non je ne mens pas! Ah ne vous montrez pas insolents ou alors sortez!!

[Maintenant que les choses sont claires ^^, reprenons (si vous le voulez bien) le cours (chronologique) des événements]

manga

Vendredi 11 mai. Je me  leve à 5heures pour faire ma valise : 2 jeans, 3 marcels, 3 pulls + trousse de toilette+ mon lisseur + mes bottes... [Quoi?!? Je suis partie que 2 jours, j'allais pas prendre toute l'armoire ]

Et je m'amuse à sécher mon  jean . Parce que je l'ai seulement lavé hier soir et qu'il est pas sec et que je tiens absolument à le mettre!! Méthode de séchage: le sèche cheveux. Méthode peu conventionnelle, ok, mais approuvée [par moi] et sur le point d'etre brevetée ^^. Certes un peu éprouvante mais efficace sur la longeur.

7h, je suis quasi prête, j'ai même le temps de poster un billet sur le blog [Billet au sujet de l'avenir des mineurs face aux jeux de grattage]. Deux trois trucs à vérifier et un cv à imprimer mais... problème... plus d'encre. Le temps de m'envoyer le cv sur ma boîte mail, pour l'imprimer directement à Paris et encore deux trois babioles à régler. [Pourquoi un CV? Non pas pour déposer candidature pour un quelconque travail sur la capitale mais à poster comme pièce au dossier pour mon école de journalisme car j'ai oublié de l'envoyer avec la lettre de motivation et les photos qui vont avec!]

Rappelons égelement [à toutes fins utiles] que je n'ai toujours pas acheté de billet de train (hum) et précisons [à toutes fins utiles toujours] que cela ne me stresse absolument pas! Soit je pars à 7h soit à 9h soit à 10h. Mais comme je suis douchée, habillée et pomponnée aux alentours de 7h10, je préfère profiter de Paris un maximum et je pousse donc sur le champignon pour être à la gare à 7h30, acheter mon billet et sauter dans le train de 7h43. [Je parle de pousser le champignon, mais je suis encore chez moi, un peigne à la main]

[Rien ne vaut un petit coup de speed au réveil] En deux temps trois mouvements, je suis habillée et prête à partir. Il est 7h15. Mais là...problème (le premier d'une longue série): un putain de caillou bloque la porte par en dessous. Et moi comme une conne, la flemme de le ramasser, je le pousse bien vers l'extérieur et je bloque complètement la porte. Le caillou est bien coincé et j'arrive plus à l'atteindre de l'intérieur. Putain, putain, putain [réf: 4 mariages et un enterrement]. Il est 7h25 et je me suis fixée comme objectif de partir avec le train de 7h43 mais là ça s'annonce mal. En plus, personne dans la rue pour me débloquer de l'extérieur ce foutu caillou. Mais comme je suis une nana pleine de ressources (AH AH AH ) et que la débrouillardise, ça me connaît.. je décide de passer par la fenêtre!! [Je tiens à préciser que je ne vis pas au 15ème étage d'un immeuble, sinon je serai probablement pas en train de vous écrire ces lignes!] Je saute, enlève le caillou (énorme) et file direction la gare. Sauf que cette fois-ci, je pousse vraiment sur le champignon!

En tout cas, passer par la fenêtre à 7h du mat', ça donne direct le ton de la journée et c'est à ce moment là que j'aurai du tilter: le week-end s'annonçait fort en stress et courses poursuites [c'est le cas de le dire... vous comprendrez plus loin]

[La gare est à 5 minutes mais dans mon souvenir, ce court trajet a plus revêtu la forme d'une télétransportation!]

Petite gare. Deux quais. J'arrive comme une folle furieuse (sans rire) et je me précipite sur la voie qui sert traditionnellement de quai pour les départs de Paris. Je tiens à préciser qu'il y a un tunnel (avec pleins de marches) à traverser. Mon seul but à ce moment là: ne pas louper le train, quitte à acheter un billet majoré par la suite. Mais arrivée de l'autre côté, j'apprends que le train en gare est celui pour Sarrebrück... C'est là que j'ai l'intelligence de regarder l'heure: il n'est que 7h32. [C'est pas grave, j'adore stresser pour rien! ]

Je reprends donc les escaliers à rebrousse poils, pour me précipiter, essouflée ,dans le local de vente de billets. Local où je regarde passer les secondes avec toujours plus d'anxiété. Un seul guichet ouvert et un type qui prend tout son temps. Un vieux devant moi et les secondes qui passent toujours à toute vitesse. Je demande au papy s'il prend un train (non) et s'il peut me laisser passer (oui). C'est là que le type derrière moi se mèle à la conversation et m'explique que je peux aussi acheter mon billet au distributeur. [Ah bon???Ca existe çà] Je leurs balance "vous êtes des anges" avant de me précipiter sur le distributeur (par chance libre) et filer de l'autre côté du quai à la vitesse de l'éclair(toujours autant de marches).

Il est exactement 7h41 et et je suis au bord de l'évanouissement! Because the footing forcé ... but it's good, je n'ai plus qu'à sauter dans le train et à moi Paris!!Mais... c'est sans compter sur ma grande perspicacité...Un charmant agent SNCF s'avance en effet vers moi pour m'indiquer que le train à destination de  Paris se fera exceptionnellement, faute de travaux, de l'autre côté du quai. [En même temps, si j'avais eu l'intelligence de tourner la tête, avant de me précipiter dans le tunnel, j'aurai vu que le quai habituel ressemblait plus à une tranchée de guerre]  C'est pas grave, c'est que la 3ème fois en dix minutes que je me tape ces foutus escaliers. Et puis, c'est pas comme si j'étais chargée comme un boeuf, j'ai qu'un troley qui pèse trois tonnes (!) et une veste que j'ai enlevé parce que j'étais en nage...

Arrivée de l'autre côté, je composte mon billet (oui c'est bon, j'ai failli oublier) et je discute avec l'agent SNCF super sympa qui s'inquiète pour moi et qui me fais gentiment la discussion. La pauvre, il a du se dire, elle a pas l'habitude du train. Si, j'ai l'habitude du train, mais en général c'est moins speed que le coup de la porte bloquée, vous avouerez que pour commencer la journée, y a mieux!

7h43, je suis enfin dans le TER. Je me plonge dans mon bouquin [Le monde 2006 ] et je reprends (péniblement) mon souffle.[ Pourquoi 2006? Histoire de rappeler à ma mémoire, les principaux événements de l'année écoulée et ainsi mieux appréhender les événements de l'année en cours. Concours de journalisme oblige.]

Arrivée à Metz. J'ai dix bonnes minutes pour changer de train. Tout va bien! C'est incroyable, tout se passe sans la moindre encombre...c'est la première fois depuis ce matin!

En plus, j'ai bien fait de choisir le train de 7h43 parce que, taratata, je monte à Paris en TGV! Bon, il roule pas encore à la vitesse mais niveau confort, ça a rien à voir. Plus de charriot mais un bar, des fauteuils et un design plus agréable, des toilettes plus grandes (très important pour une nana)...bref tout pour me séduire. Et encore, je suis qu'en deuxième classe. Ma décision est prise, désormais quand je monterai sur Paris, je m'arrangerai pour choper le train TGV et a fortiori cet été quand les tarifs oscilleront aux alentours de quinze euros.

Je suis installée dans le dernier wagon à une table. L'homme en face de moi se propose de me porter la valise et de me la ranger. Ca commence bien. A ma table, une femme qui va voir ses enfants sur Paris,une maman avec ses trois bouts de chou et son mari à la table d'à côté. Il ne nous faut pas longtemps pour entamer la conversation. Et surtout, une adorable petite Clara de 3ans aux yeux bleus magnifiques qui me fait faire des bisous par son doudou en forme de girafe. Entre femmes, une discussion sur Paris puis sur les bons plans shopping. Comme elles viennent de Metz, je leur file toutes les bonnes adresses à Sarrebrück et à Zweibrücken y compris les parkings ou les restos.Matinée rires et bonne humeur! Arrivée à Paris sur les coups de 11h30, mon gentleman me reporte la valise et je déboule dans la Gare de L'Est avec les yeux qui pétillent!Qu'est ce que j'aime cette ville!!!

Ma première vue de la Gare de l'Est...une habitude pour moi quand je monte en train. Même si y a actuellement des travaux, je ne peux m'empêcher de sortir de la gare et de regarder deux bonnes minutes la vue qui s'offre à moi...les habitudes ont la dent dure, vous connaissez la chanson.

Deux bonnes minutes plus tard, je m'engouffre dans une bouche de métro et les réflexes parisiens reviennent vite. J'achète un carnet et je prends un mini plan des bouches,au cas où... Avec l'achat du Pariscope ce sont les premières choses à faire quand on débarque dans la capitale.

Métro. Je massacre le petit orteil d'une mammy,la pauvre... ça va elle s'en sort bien, elle a pas de chaussures ouvertes.

Je sors et je respire l'air de Paris [oui avec les pots d'échappement, la pollution et le tutti quanti]

Ma seconde vue sera, cette fois, pour l'Opéra.

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J'adore ce quartier: l'Opéra au milieu, les grands boulevards derrière et l'Olympia devant. C'est une ambiance survoltée sur un nuage épais de "touriste attitude"... cette contradiction m'éclate...

Je m'imprègne de l'ambiance parisienne que j'aime tant en me dirigeant lentement vers les grands magasins pour rejoindre tranquillou l'hôtel. Je traîne longuement devant les vitrines et toutes ces belles petites choses semblent crier à l'unisson: "madame, madame, viens me chercher" [Bon, en même temps, je suis pas sur la Place Vendôme ou dans la rue Rivoli, je pourrai bien me permettre une petite folie... mais non... je lutte et reste stoque face aux supplications d'une paire d'escarpins qui me feraient grandir de dix centimètres (soupir)]

Je continue ma ballade quand j'entends une voie aïgue s'élever derrière moi. Une cinquantenaire bon chic bon genre [plus coincé qu'elle tu meurs] qui pique des petits cris de levrette en ruth (...). Et vous savez pourquoi? Parce que sa chaussure de médème [avec un talon beaucoup trop épais pour un tailleur technicolor]a heurté mon troley. Sous prétexte que je n'ai pas marché droit et qu'elle aurait pu se faire mal. Note: la haute perchée était derrière moi quand le tragique accident s'est produit. J'hallucine. "Désolée, ma petite dame, j'ignorais qu'y avait des autoroutes pour piétons et si vous regardiez simplement où vous marchiez, au lieu de vous admirer dans les vitrines, y aurait pas besoin de vous exciter comme çà!" J'ai cru qu'elle allait s'étrangler!!! Bon, au moins grâce à elle, j'aurai rencontré ma première conne sur Paris, fallait bien que ça arrive un jour.

Ah le soleil pointe son nez, l'occas de faire une halte dans une sandwicherie-coffee shop super design où je sirote mon "first américan coffee" (en VF: café américain cad expresso+eau chaude). Et au moment de payer, je plaisante avec la serveuse parce qu'il est clair que derrière le comptoir, une très bonne ambiance règne. Et là voilà qui me propose de lui laisser un CV. Merde je suis pas parisienne, pas encore... (soupir) mais si je l'avais été, j'aurai pu facile obtenir un entretien d'embauche parce qu'ils vont prochainement ouvrir d'autres boutiques et qu'apparemment je corresponds au profil recherché(!!)  Putain, je suis là depuis moins d'une heure et voilà qu'on me propose de tenter ma chance pour un petit boulot! Ca c'est L'Argument phare que j'ai lâché à ma mère en rentrant (mdr). Trêve de plaisanteries (Maman, je t'aime!!!), je pense que décrocher un petit boulot à côté de la fac est facile sur la capitale, pour un peu qu'on soit motivé et pas trop difficile mais décrocher un vrai boulot en corrélation avec ses aptitudes et ses désirs, voire un CDI, ça doit être nettement plus galère. Je suis une bosseuse, je travaille l'été depuis mes 17 ans et depuis un an, toute l'année, au journal, mais si un jour je monte sur Paris pour une quelconque formation supérieure, je pense pas que j'aurai trop de mal à décrocher un petit taf en guise d'argent de poche...en tout cas, j'ai la rage...et je suis partisane de la devise "quand on veut, on peut". Et statiquement, il y a quand même plus de chances de trouver un taf sur Paris que dans un bled paumé où y a qu'une vingtaine de commerces. Bref. Passons.

J'arrive à l'hôtel. Hôtel familial, inspiré de Deauville et plutôt accueillant. C'est Ali, l'homme que j'ai eu la veille au téléphone qui me souhaite la bienvenue. Il m'a réservé une très jolie chambre et il est tout sourire. Un homme charmant et sympathique avec qui je m'entretiens pendant un bon quart d'heure. Très bonne première impression.Je redescend et demande si je peux utiliser l'ordi pour imprimer un papier (mon fameux CV) et il me laisse passer derrière le comptoir, tranquilou. J'adore. En plus le patron de l'hôtel vient d'arriver et ils se taquinent entre eux.Franchement super ambiance. Je passe ensuite au salon pour écrire ma lettre de motivation. Et Ahmed, le second réceptionniste vient me tenir compagnie. On discute [enfin la piplette surtout...sale manie que j'ai. Oui je sais vous vous en étiez pas encore rendu compte!] On doit avoir à peu près le même âge et il est super sympa!

Bon, il est quand même temps que j'aille à la rencontre de mon Paris! Pour commencer l'après-midi, je bifurque rue du Louvre, histoire de ramener les pièces du dossier de candidature. [Si déjà je suis sur Paris, autant m'éviter un timbre!] Je débarque au bas de la rue et remonte doucement jusqu'au 29. Théoriquement, je suis pas loin! Le Centre de Formation des Journalistes est au 35. Tu parles. J'ai mis une heure et demi à trouver l'école, soit trois tours de patés de maisons [et quand on connaît la superficie d'un paté de maisons sur Paris, on repense différemment à la distance parcourue]. J'ai cru rejouer le remake de Alice au Pays des Merveilles. Je devenais dingue. Impossible de trouver le 35. Un type me disait d'aller tout droit quand un autre me disait de revenir en arrière quand un troisième me disait de repartir dans l'autre sens mais sur la droite. J'ai cru que j'allais devenir folle. le pire c'est le postier qui me dit que c'est juste en face... ouais, tu parles, le "juste en face" il a juste duré une demi-heure. Et pour étayer mon propos (comme dirait une certaine personne...), une petite photo de l'école. [Désolée pour la voiture, elle a pas voulu se pousser pour la photo ^^] Oui, parce que j'ai quand même fini par trouver le centre. Après une valse droite gauche , marche avant marche arrière proprement interminable, rentrer bredouille aurait été synonyme d'échec... je me suis donc obstinée... et ça a fini par payer...

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La porte derrière l'Espace grise c'est l'entrée magique du CFJ. Un peu comme dans Ali Baba et les 40 voleurs.

Bon, là il est 15h30 et j'ai encore rien mangé de la journée. Je m'arrête donc dans une sandwicherie, une nouvelle fois très design, à la seule différence que le patron est... comment dire... un mec qui se la pète. En décodé, un endroit où même si on me payait le triple de ce que je touche, je refuserai net de bosser, ne serait-ce qu'une journée... parce que les trentenaires qui se la racontent avec des pauses de m'as-tu-vu, des lunettes de soleil xxl qui se portent même en pleine nuit et un faux air de dandy sur le retour... très peu pour moi. Si y a bien quelque chose que je supporte pas sur cette Terre, ce sont les mecs ou les nanas qui s'imaginent être ce qu'ils ne sont pas et qui ont un égo démesurée, généralement (2 fois sur 3) inversement proportionnel à la taille de leurs cerveaux. Je supporte pas les gens qui se la pètent sans raison. J'ai donc tout de suite catalogué le bonhomme! Par chance c'est une petite étudiante (?) qui m'a servi. Une boissson + une galette de chocolat blanc. Alors le patron c'est un prétentieux de première mais les galettes de chocolat blanc...waouh!!! A peine finie, je vais en reprendre une  [oh ça va, elles font que 7 cm de diamètre ^^] et je demande à ce qu'on m'en emballe deux [J'ai pas pris de pt déj à l'hôtel pour demain matin, that's why]. C'est là que l'autre se mèle à la conversation. "Ouah genre, histoire de pas montrer qu'on est gourmande". Mais quel c**, de quoi je me mèle?  Je lui réponds donc que c'est pour mon pt déj de demain, ne lui en déplaise. "Ah bon, vous êtes pas parisienne?" [ca y est voilà qu'il fait la conversation] "Quoi de Lorraine, et vous vous êtes pas encore suicidée? Non sérieux, plus mort que la Lorraine y a pas" [Je l'étripe en lui arrachant les globes tout de suite ou j'attends?] Surtout ne pas montrer que je suis piquée au vif. Je suis bien décidée à lui clouer le bec et je l'emmène sur mes terrains de prédilection avec un beau  (faul cul) sourire. Et le voilà qui me donne des conseils pour les écoles de journalisme et qu'il m'avoue être un expat parisien. [Sans blague, t'es pas un vrai parigot, incroyable! En même temps, seul un émigré parisien, provincial à la base, peut se la raconter comme çà] J'enchaîne sur la musique et, vous vous en doutez...  je chante. Deux secondes avant que je mette à chanter, il me toise l'air de dire "quelle conne, elle veut se la jouer journaliste et maintenant elle me raconte qu'elle fait de la scène".[Et moi qui continue à jouer à la conne, je suis très douée quand il faut] Après le mini concert improvisé, le mec ôte ses lorgnons et, pour la première fois en dixminutes de conversation, me regarde l'air sincère en disant  "respect". C'est à mon tour d'ôter les lunettes de soleil et de lui demander sur un ton bizarrement très différent d'y a deux secondes "dîtes-moi, en toute franchise, vous m'avez pris pour une bouffone?" Réponse du mec: "euh quand tu m'as dit que t'étais chanteuse, ouais" [grrr, passons sur le tutoiement qui venant d'un mec comme lui me fais dresser les cheveux sur la tête). Réponse de ma part (avec gloussment du petit serveur derrière son patron) "Tu sais quoi? C'est pas parce qu'on sourit, qu'on tire pas la gueule et qu'on se la raconte pas en se prenant pour chez pas qui derrière des lunettes de soleil, qu'on est un bouffon ou, en l'occurence une bouffone". Rire un peu jaune "ok ok, c'est bien fait pour ma gueule". Qu'il compte pas sur moi pour faire la pub de son café.

Après-midi promenade dans le jardin des Tuileries notamment...

Très jolie promenade... La dernière fois que je suis allée me balader au Jardin des Tuileries, j'avais 9 ans, autant dire que ça remonte...

Sans transition, une petite anecdote. Je me balade quand tout à fait par hasard, je tombe sur un magasin qui vend des spécialités lorraines...[ah ben cha alors] Obligé, je prends une photo [archi ratée mais j'avais la flemme de traverser pour prendre un cliché, j'ai donc magouillé un angle de prise de vue maison, qui au final s'est révélé être un massacre... Jugez par vous même...]

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[J'ai honte pour le cliché]

Et puis, je rentre dans le magasin pour voir les stands d'épicerie fine "made in Lorraine" Et là le patron m'accueille de la façon suivante "Bonjour, vous venez bien pour l'entretien d'embauche? " Euh...pas tout à fait! En fait, depuis le début de l'après-midi il faisait passer des entretiens d'embauche et il pensait simplement que j'étais une nouvelle candidate .Ca nous a bien fait rigoler. Et en lui expliquant mes" projets d'avenir" (to become a really parisienne ^^) il m'a proposé de lui ramener un CV quand je m'installerai... à la condition, bien évidemment, que je sois encore à la recherche d'un boulot à ce moment là. Etant donné que nous sommes tous deux lorrains et souriants [comme le sont quasi tous les lorrains.... La vanne! J'ai dit quasi ^^] il est logique de se filer un petit coup de main, non?

[Je suis à Paris depuis moins d'une journée mais si j'avais été parisienne, j'aurai déjà pu déposer deux CV. dingue. Et je vous parie que le jour où je chercherai effectivement un job, je me taperai tous les commerces et bars avant de pouvoir en déposer un...enfin]

Je continue ma promenade... au gré du vent... et au gré de mes envies... mais mon sens exarcerbé du shopping me conduit tout à fait par hasard au Printemps.

J'aime bien cette photo volée...

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Elsa, j'ai pensé à toi en allant boire un Perrier sous la sublimisse coupole.

Petites conversations avec deux chinoises, deux mamys, un couple d'allemand et un mignon petit serveur.

Des rayons du magasin par contre, j'ai eu beaucoup beaucoup beaucoup de mal à m'extirper. Et j'ai surtout flasché sur une paire d'escarpins John Galliano ab-so-lu-ment magnifiques mais somptueusement hors de prix... En plus j'étais divine (oui divine!!!) avec ses petites chaussures à mes pieds et ce magnifique bout de tulle noir qui enrubannait mes chevilles. [J'ai mis une demi-heure à les lâcher et près d'une journée pour en faire le deui... mais mon portefeuille m'en a été particulièrement reconnaissant....] Bon, histoire de pas sortir les mains vides, je me suis achetée une petite paire de tongs pour la maison (tongs inspiration asiatique), un petit sac de plage et le mascara Monoprix dont voici la pub.

Mascara qu'on ne trouve qu'au Monoprix pour la modique somme de 6 euros. Mascara que j'ai bien évidemment testé dès le lendemain et qui, compte tenu du prix, est absolument bluffant. Seul petit bémol: au moment du démaquillage, on met le double du temps.

Je suis ensuite retournée direction La République parce que ce soir à 20h: concert de l'Empiaffée avec Christelle Cholet (ndlr: je vous en ai déjà brièvement parlé, le 30 avril dernier]

affiche

Juste à côté de la Comédie-République, un Bistrot romain (ndlr: c'est une chaîne) où je m'attable parce que je meurs de faim. En face de moi, une nana tout ce qui a de plus normal. Elle attend sur des amis. Et comme ça se passerait n'importe où, on échange un ou deux sourires et deux trois banalités. [On est toutes les deux seules à des tables l'une en face de l'autre, c'est limite une question de politesse] Et puis elle me fait un clin d'oeil. Puis un deuxième. Puis un troisième. Puis un méga sourire. [Mais desfois, je peux être très conne, mais alors vraiment très conne] Et quand je reviens des toilettes, elle se lève et me rejoint à table pour me dire que je dois pas avoir peur [?!? Ca y est , je tilte] qu'elle avait cru comprendre que .... Et là voilà qui me fait un plan drague... à grands renforts de sous entendus, sourires coquins et clins d'oeil exagérés...Hum ...J'ai absolument pas de problème avec l'homosexualité, c'est juste pas mon truc donc je lui fais gentiment comprendre... ce qui a l'air de la laisser circonspecte...Hum hum. Puis un autre serveur s'occupe du service et vient me ramener ma commande. Et on commence à parler. Il a 27 ans et il est parisien. Très sympa qui plus est. En plus, il me fait la conversation pendant tout le repas, en restant toujours à proximité de ma table. Il me demande dans quel arrondissement j'habite, ce à quoi je réponds que je suis pas (encore) parisienne ...ce qui débouche tout naturellement sur une conversation Pour ou Contre la vie à Paris. [Je vous laisse deviner qui était POur et qui était Contre.] Apparemment, ilrêve de quitter Paris.Il me propose même d'aller faire un tour après son boulot dans les "coins chauds de Paris" pour que je comprenne que vivre dans la capitale n'est pas toujours une partie de plaisir. Mais je m'obstine: des coins "chauds" y en partout en France et Thierry et Jo, je sais d'avance que ce passage vous fera écrire une litanie sur tous les inconvénients d'une vie parisienne mais tant pis...après tout les goûts et les couleurs ne se discutent pas... ^^ Et d'ailleurs si personne n'allait vivre à Paris, tout le monde se concentrerait en province, pensez y!!! [ah ça, c'est du raisonnement // mdr//]

20h: Le concert de Sos Chanteuse (avec Christelle Chollet) Une merveille!!!

J'ai adoooré!! J'en parle pas maintenant parce que je vous concocte un petit billet dont vous me direz des nouvelles.

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Il est 22 h passée quand je sors émerveillée du concert de l'Empiaffée. Je chantonne Milord sur tout le chemin. Une fine pluie tombe et près de la Bastille, je décide de prendre un taxi pour rejoindre les Champs. J'avais dit à Ahmed que je repasserai probablement par l'hôtel mais j'ai pas vu le temps passer. Je monte donc dans un taxi avec au volant un type ultra sympa avec qui je parle de ... de... de politique bien sûr! Il m'arrive régulièrement de prendre le taxi quand je suis sur Paris (quand il y a plus de métro par ex) mais y a une constante chez tous les conducteurs de taxis, tous sans exception, c'est qu'ils parlent inévitablement et invariablement de politique. Comme dit mon grand-père taxis et coiffeurs sont toujours au courant de tout.

Perso, ça me dérange pas, j'adore la politique, plus précisément j'adore enquêter sur la politique. Mon plus grand regret est d'ailleurs de ne pas avoir été journaliste durant cette campagne, avec carte de presse et sujets politico à la clé. Mon journal ne traite que de l'actualité locale et il va falloir que j'attende les législatives pour donner de la plume mais croyez-moi, même si je n'en ai jamais parlé sur ce blog, je n'ai pas perdu une miette de la campagne et je continue à me passionner pour le sujet. Je pense (sincèrement) que quelles que soient les opinions des uns et des autres, ces derniers mois ont été historiques. Autant de mouvement,de choses à dire, de coups d'éclats, de nouveautés... je suis vraiment dégoûtée de pas avoir suivi en tant que journaliste agrée cette dynamique qui à mon sens, ne se reproduira plus avant de longues décénnies. La richesse de l'actualité de ces derniers mois était vraiment unique, dommage que j'ai loupé çà.[Refermons la parenthèse]

Arrivée aux Champs, j'ai pour projet de me balader le long de la plus belle Avenue du Monde... C'est sans compter sur les maniganceries  du destin...car à peine sortie du taxi, je me rends compte que j'ai oublié le portable (de ma maman !) dans la voiture. Et mon "taxidriver" est déjà loin. Je sais pas si vous imaginez la situation: Un portable allumé (!) oublié dans un taxi parisien(!) et je ne connais ni le nom du taxi ni le nom de la société pour laquelle il travaille et je n'ai aucun reçu ou numéro de plaque d'immatriculation. Ca s'annonce mal. Je fonce donc dans une pharmacie et demande à téléphoner. Le pharmacien super compréhensif me laisse appeler une dizaine de fois le numéro. Mon idée : alerter le taxi puis je fonce direction un magasin SFR où je fais bloquer la ligne. Au moins ça sera déjà ça. Et à peine la ligne bloquée, la nana passe un coup de téléphone pour voir si la suspension de la ligne est déjà effective et là, voilà mon "taxidriver" qui décroche. Il avait entendu le téléphone sonner mais il avait un client. Il a donc récupéré le portable derrière quand il s'est arrêté et il me l'a gentiment ramené. La nana m'a assuré que perdre son portable dans un taxi était monnaie courante mais le récupérer était carrément de l'ordre de l'exceptionnel.

Aux alentours de minuit, je rentre à l'hôtel, exténuée!! A peine ma tête avait-elle touché l'oreiller que je dormais comme un bébé.

b_b_dort

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Commentaires
C
>>"cocotte" ah lala j'adore trop cette expression (bref) merci (d'abord) oui (pour je pense à mam selle elsa sous la coupole du printemps ^^) et Oui OUI OUi y a des "bips" partout et oui OUi OUI y a les sympas gentils speedés parisiens (la suite de mon aventure confirmera cette thèse, mais j'ai aps encore eu le temps de l'écrire ^^) et les autres qui croient être le nombril du monde! mais compte sur moi pour défendre la cause des parigots en province (même des chiants tant qu"ils le sont pas trop) j'aime trop Paris <br /> Bisous Cocotte!!!
E
Comme d'hab tu racontes tes aventures très bien! Et c'est chouette d'avoir pensé à moi au printemps..<br /> Cocotte des cons comme le vendeur tu en rencontreras plein! La majorité des Parisiens sont sympa (on court c'est vrai mais en fait on est des gentils) mais l'espèce "Paris est le centre du monde et passé le périph il n'y a RIEN existe aussi. hélas... au moins on peut beaucoup rire grâce à eux! :-))
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